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Troglo Story
26 juin 2009

THE D day!!!

Ca y est nous sommes au jour J à l’heure H à l’endroit marqué d’un grand X sur la carte, autrement dit le 26 juin 2009 à 14h00 chez le Notaire saumurois chez qui je dois signer l’acte authentique qui me rendra définitivement, a moins que el fisc ne me le saisisse, propriétaire de ce troglodyte sur lequel j’ai jeté un jour de janvier mon dévolu.

Nous arrivons bien évidement les premiers, bien que nous soyons pile à l’heure, déduisez-en ce que vous voulez mais cela signifie que le notaire, l’agent immobilier et les vendeurs sont en retard… Quelques minutes seulement rassurez vous. Une fois confortablement installés dans le grand bureau vide du notaire de province nous pouvons commencer le rituel habituel que je commence à bien connaître. Le notaire a un peu de mal à se faire à l’idée qu’il a en face de lui à sa droite non pas Monsieur et Madame R mais Monsieur R et son agent immobilier Mlle K. Débutant sur un ton un peu emprunté et très solennel il finira, après que je lui ai parlé de mes activités professionnelles, par nous appeler mes « chers amis » et nous gratifier de quelques plaisanteries dont seuls les commissaires priseurs et les notaires ont le secret.

45 minutes plus tard tout est bouclé : les vendeurs et l’agent immobilier ont leur chèque en main et moi un certificat de propriété que me permettra de lancer les démarches administratives avant de recevoir dans quelques mois mon titre de propriété définitif.

J’ai donné rendez-vous à 16h au responsable d’une entreprise a qui j’avais demandé de Pose__clairage_1m’établir un devis avant même de signer le compromis de vente, histoire de pouvoir planifier un peu les dépenses à venir. Mous devons faire un point de l’évolution du projet qui depuis à un peu mûri dans mon esprit. En attendant qu’il arrive, je décide de commencer à poser les quatre projecteurs de 300W que j’ai décidé d’installer de manière permanente dans la grande salle histoire d’y voir un peu plus clair lors de mes futurs travaux mais aussi pour pouvoir laisser le bruyant groupe électrogène à l’extérieur. J’avoue ne pas être très pressé de passer à la deuxième phase des travaux programmés…. Il va s’agir en effet de se balancer au bout d’une corde à 15m du solRappel une cisaille ou une tronçonneuse à la main afin de purger la crête de la falaise de ses plus gros arbres. Lorsque je démarre le groupe et que la lumière illumine les parois de cet immense volume, mon regard est immédiatement attiré par des milliers de petits points noirs disséminés sur la surface claire de la roche. Une observation un peu plus attentive révèlera que ces « points » sont autant de beaux moustiques venus se mette à l’abris de l’orage qui menace ! Mon entrepreneur arrive et, la ou je ne sais sur quel critère subjectif, j’attendais un campagnard d’une cinquantaine d’années, je découvre un jeune homme trentenaire, tatoué et portant une boucle d’oreille. La discussion s’engage d’une part sur ma vision de la sous-traitante (Je ne suis disposé à sous-traiter que dans deux cas très précis, celui ou je ne sais pas faire et celui ou le coût de la sous-traitance est inférieur a la somme d’agent que je gagne en continuant à travailler.) et d’autre part sur l’évolution de mon projet et la chronologie a mettre en place. Je veux pouvoir dès que possible fermer la partie qui fut habitée afin de ne pas avoir à transporter en permanence des centaines de kg entre Paris et le troglo. Il faut donc prioritairement poser clous et tirants et bâtir le massif de renfort sur la partie ouest du troglo. Je me chargerais du nettoyage de la végétation et n’envisage pas pour l’instant de poser le moindre cm² de grillage hors de prix et ô combien inesthétique ! En revanche, je souhaite évacuer, si le prix en est raisonnable (je n’ai absolument pas la moindre idée du coût que cela peut représenter entre 50 et 150 000€), la terre située dans la partie arrière du troglo. Il faudra élargir les portes, transporter la terre sur 150m à l’aide de tapis roulants. Fort sympathique, le spécialiste me propose même de me prêter sa tronçonneuse pour que je puisse réaliser le travail que je ne vais pas lui sous-traiter ! C’est aussi pour cela que la province m’attire.

Une fois reparti, me voila face à mon challenge du jour : trouver une voie pour accéder à la partie supérieure du troglo, y attacher ma corde puis me laisser glisser en priant que ni la corde ni de descendeur ni le baudrier ne lâcherons. Accessoirement, je devrais aussi éviter de me prendre un rocher ou un arbre sur la tête et de me couper un bras ou une jambe avec la tronçonneuse ! Je dois vous préciser que je souffre du vertige et que la simple vue d’un film ou l’acteur marche sur un toit me met très mal à l’aise…Say me dépose au milieu des vignes, j’enfile mon baudrier et me voila parti pour la grande aventure. Je découvre que le terrain qui surplombe MON troglo est aussi plein de petites anfractuosités qui n’ont rien à voir question taille mais sont assez harmonieusement réparties et pourraient faire de jolies petites chambres. Je trouve un solide acacia ou attacher ma corde et m’approche du bord. Finalement je suis assez surpris par la facilité avec laquelle je me lance dans le vide. C'est sans doute du au fait que je suis particulièrement motivé par le fait d'économiser 2300 € pour quelques heures de travail! S’ensuit un ballet dans lequel je m’agite, montant en voiture, redescendant avec la corde tantôt une cisaille à la main, tantôt une tronçonneuse, je coupe, je taille, j’explore, je tente de libérer des arbres coupés, longs de huit ou dix mètres et qui sont restés accrochés à la paroi par des lianes, du lierre ou des arbustes plus modestes. Ils s’écrasent quinze mètres plus bas dans un fracas impressionnant.

Deux heures et demies après il est vingt heures trente et la fatigue n’étant pas bonne conseillère dans ce domaine, je décide que nous allons dîner. L’excellente mémoire de Say (quand cela l’intéresse seulement) nous permet de retrouver dans le village voisin un sympathique resto troglodyte lui aussi qu’avaient fréquenté quelques semaines auparavant un couple d’amis que nous appellerons « les chéris ». L’endroit est calme, le propriétaire charmant et intarissable sur les vins de la région. Je découvre d’ailleurs deux excellents crus dont l’un est produit à quelques centaines de mètres de ma nouvelle acquisition ! Plats raffinés et très bien présentés mais adition un peu trop salée à mon goût : 90€ à deux avec pour seul alcool 3 verres de vins (dont un microscopique ;-)) Pour la région je trouve cela un peu exagéré. Tout autant d’ailleurs que la chambre d’hôtel, désuète à souhait, avec une salle d’eau microscopique pour 65€ sans le petit déjeuner facturé lui 10€ (on ne parle pas d’un american breakfast mais bien d’un PdJ français). Nous sommes tellement fourbus que nous nous endormons rapidement jusqu’au lendemain matin huit heures.

Retour sur le chantier pour la poursuite des travaux et un nouveau rendez-vous avec une entreprise locale. Cette fois-ci l’entreprise est plus grande donc le contact moins personnel mais la qualité du travail est la et le choix s’avèrera difficile. Nous abordons le sujet délicat de l’accès au troglo. Il va falloir être inventif si l’on veut pouvoir accéder en voiture jusqu’en haut. Une étude par ordinateur de la pente moyenne et des volumes de terre à retirer dans la cave principale va être lancée. Je reprends mon activité de bûcheron en m’attaquant aux deux plus gros arbres. Il faut être vigilant à ce que l’arbre tombe du bon coté, ne coince pas la lame de la tronçonneuse et enfin ne reste pas accroché, comme cela m’est arrivé, à d’autres arbres situés plus bas. Accroché à une corde l’on est ni aussi fort ni aussi mobile que les deux pieds fermement encrés au sol ! Nous décidons de déjeuner à cinquante mètres de notre chantier dans le restaurant dont les murs appartiennent toujours au vendeur du troglo et dans lequel c’est installée une sympathique famille dont le chef est un biker fan d’indiens d’Amérique. Partant cheveux longs et tatouages, c’est un solide gaillard au franc parler et au regard franc ;-) Le décor est 100% indien mais la nourriture 100% française de bonne qualité pour un prix cette fois-ci raisonnable. La aussi on me dit de Pose__clairage_2ne pas hésiter à venir chercher une aide matérielle en cas de besoin. Nous allons faire quelques courses dans le magasin de bricolage qui se trouve être un peu loin à mon goût habitué que je suis à mon confort parisien. Il sera important de mieux anticiper les prochaines fois. Fin de l’élagage, de l’installation de l’éclairage qui fonctionne parfaitement et donne un chouette look à la cave. Pose du nécessaire panneau « propriété privée interdit d’entrer » car j’ai constaté que depuis notre dernier passage des gosses sont venus s’amuser ici ! Une conseillère municipale qui passe distribuer un programme de festivités pour le mois prochain nous avoue d’ailleurs y être elle-même venue s’amuser étant jeune…. Nous décidons de laisser en travers du passage quelques gros arbres histoire de dissuader les curieux.

Retour tardif à la maison sans encombre pour ce premier WE campagnard. Say qui c’est chargée de la logistique et de l’ébranchage est comme moi heureuse de retrouver son lit.

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Commentaires
Y
Voilà, les travaux sont partis! Cool! Dommage pour la soirée mais celà n'est que reporté!
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