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Troglo Story
20 septembre 2009

Travaux d' Hercule

Munis de matériel lourd (marteau piqueur, échelle de 5m, diable 400kg, etc) nous prenons la route en ce samedi matin avec un peu de retard comme d'habitude…

Durant le trajet Say a pour mission de trouver un véhicule utilitaire afin de ramener la dernière tonne de tuffeau que j'avais du laisser à la carrière la dernière fois faute de place, il faudra aussi trouver un lieu ou passer la nuit!

Arrivés en fin de matinée et une fois le matériel hissé jusqu'à la porte du troglo, je décide de m'attaquer en tout premier lieu a la douzaine de poutres qui supportaient l'ancienBout_de_poutre plancher. Seul toute la difficulté, étant seul,  réside dans le fait de maintenir les poutres en place pendant la découpe afin de ne pas coincer la chaîne de la tronçonneuse et de ne pas prendre la poutre qui doit peser une quarantaine de kg sur la tête… Je finis par trouver une solution et dès la première poutre coupée me rend compte que la partie encastrée dans le mur nord-ouest est totalement rongée et ne tenait que "pour faire joli". 6 minutes pour poser déposer le serre joint de la poutre précédente, le poser sur la nouvelle poutre et la tronçonner puis déplacer l'échelle à l'autre bout de la poutre et recommencer l'opération avant de transporter le bastaing dans la grande pièce d'a coté.

Les pierres sont posée à la terre et il faudra donc dégarnir tous les joints pour les refaire à la chaux aérienne. J'essaie aussi, sans succès, de comprendre la raison d'être d'un enduit qui se trouve en partie basse sur le mur du fond de la future cuisine.

Dans l'après midi, nous traversons Saumur toutes sirènes hurlantes pour aller réserver l'hôtel et l'utilitaire car en ce week-end de portes ouvertes du Cadre Noir la ville est submergée de touristes. J'en profite pour passer dans une grande surface de bricolage proche pour acheter une brouette et voir le prix des échafaudages.

Huit heures après notre arrivée et une visite de l'aubergiste chez qui nous prenons nos déjeuners (et qui me prend pour un débile mental), la moitié de la dalle de la cuisine est cassée, toutes les poutres sont retirées (à l'exception de celles des extrémités qui tiennent la grosse poutre de chêne), nous savons ou dormir, avons trouvé un utilitaire et avons repéré la déchetterie pour le lendemain. La nuit tombant nous appelle à d'autres activités plus ludiques. Au sortir d'un rond point la voiture vibre, sautille et émet un grognement inquiétant. Que se passe-il donc? Ce n'est "que" le tube du silencieux qui a cassé. N'ayant pas l'intention de m'éterniser sur le chemin du restaurant, d'un coup d'opinel je sectionne les deux silent bloc de caoutchouc et abandonne l'objet devenu inutile dans le caniveau.

Pour ce dimanche matin démarrage en trombe avec un aller retour à la déchetterie histoire de commencer à vider les centaines de kilogrammes de déchets accumulés au fil Foutoirdes décennies. Certaines "trouvailles" sont mises de coté avec l'idée de les mettre en scène quand la restauration des lieux sera terminée. Je termine ensuite la destruction de la dalle puis avec l'aide de Say nous sortons les plus gros blocs de ciment. De minuscules crapauds ont élu domicile dans les lieux. Enchanté par sa première visite notre voisin restaurateur revient avec sa fille et son cuisinier pour leurDalle_cass_e montrer de visu l'ambitieux projet… Ils repartirons avec quelques pêches du jardin qui agrémenterons les assiettes des prochains clients! Prise de cotes pour les portes et les fenêtres, dépose des moignons de poutres restants dans les murs et débit d'un gros bloc de tuffeau tombé de la paroi sous l'effet de la poussée des racines scie_1d'arbres qui poussent 15m plus haut. Cela me permettra d'une part de dégager le bloc et d'utiliser les morceaux pour tailler les appuis pour la fenêtre de la chambre.

Lundi journée Marathon: pendant que Say fini de prendre son petit déjeuner, je fonce acheter un peu de matériel dont 10m de grosse chaîne afin d'accrocher la longue poutre de la cuisine au plafond grâce aux tirants posés début septembre. A peine sortis de l'hôtel, nous allons récupérer l'utilitaire et j'en profite pour louer un échafaudage afin d'accrocher les chaînes à 5m de haut pendant que Say vaEchafaudage s'enquérir du nom des propriétaires du terrain de dessus (que j'aimerais assez racheter) et du troglo situé au sud-est. Je décharge l'échafaudage sur le bord de la route puis repart dans le brouillard à 65km de la chercher le reste des pierres de tuffeau achetées début septembre. Quelques km après la ville de Richelieu, dans le brouillard je distingue un gros blaireau mort sur le bord de la route (l'animal, pas les blaireaux que l'on croise sur la route en région parisienne) je ferais un stop au retour car un squelette de blaireau Blaireauserait du plus bel effet dans mon cabinet de curiosités. La palette est chargée et je rentre, malheureusement le blaireau est mort depuis trop longtemps et dégage une odeur pestilentielle, il restera donc sur e bas coté L Je téléphone à Say pour qu'elle commence à monter les plus petits morceaux de l'échafaudage avant que je n'arrive. Je monte puis monte l'échafaudage dans la cuisine puis tente de lever une extrémité de la poutre en espérant qu'elle ne glissera pas, ne tapera pas dans l'échafaudage et que moi même je ne ferais pas le grand plongeon… La bête fait tout de même sept mètres de long et doit donc peser dans les 600 Kg tout de même! Finalement après avoir démonté puis remonté l'échafaudage de l'autre coté, usé du palan et du maillon rapide, la poutre flotte à 3m au dessus de notre tête en toutePoutre_en_l_air sécurité. Le temps passe trop vite et je dois redescendre l'échafaudage, vider la camionnette de ses pierres dont certaines doivent bien peser une centaine de kilos, recharger l'échafaudage et restituer la camionnette avant 18h. Bien évidemment c'est à ce moment la que le car de ramassage scolaire décide de passer dans cette rue ou deux voitures de tourismes ont déjà du mal à se croiser (le bougre passera même deux fois en 10mn alors qu'une belle et large route circule parallèlement à 50m de la). Du coup je dois interrompre le déchargement, déplacer mon véhicule puis reprendre mon travail. Dans la précipitation je saute dans le fourgon et m'empale le cuir chevelu dans le système de fermeture des portes arrières… Je suis bon pour une estafilade de 3cm qui saigne Blessureabondamment. Si nous avions été aux US, Mercedes se serait pris un procès bien mérité pour avoir embauché des ingénieurs aussi cons (j'avais déjà pensé cela de Volvo et Renault en changeant pompe à eau et courroie de distribution sur ma Safrane la semaine précédente ;-)) Nous restituons camionnette et échafaudage "just on time"  puis de retour, je hisse jusqu'au troglo la moitié des pierres, mais ce travail est épuisant et je décide de laisser les 6 plus grosses chez le voisin en attendant mon prochain passage. Nous papotons une petite heure de technique et de fournisseurs puis je ferme le troglo et vers 21h nous prenons la route.

Nous sommes sur la bretelle qui mène à l'autoroute A85 quand je vois soudain dans mes phares un serpent au milieu de la route. Je freine, recule en 4ème vitesse pour aller voirCouleuvre l'animal. Une voiture passe à tombereau ouvert et voyant le reptile se contorsionner, je crains qu'elle ne lui ai roulé dessus. Finalement il 'en est rien, je crois que la couleuvre est juste un peu excitée et je la repose délicatement sur le bas coté de la route,  nous avons vu assez de bêtes écrasées ce WE et avons assez entendu de coups de feu de chasseurs toujours prêts à dégainer….

PS: avis aux chasseurs de trésors: c'est le moment de sortir les poêles à frire!

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Commentaires
E
trésors ? poèle à frire ? :-d
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