Munis de matériel lourd (marteau piqueur, échelle de 5m, diable 400kg, etc) nous prenons la route en ce samedi matin avec un peu de retard comme d'habitude…

Durant le trajet Say a pour mission de trouver un véhicule utilitaire afin de ramener la dernière tonne de tuffeau que j'avais du laisser à la carrière la dernière fois faute de place, il faudra aussi trouver un lieu ou passer la nuit!

Arrivés en fin de matinée et une fois le matériel hissé jusqu'à la porte du troglo, je décide de m'attaquer en tout premier lieu a la douzaine de poutres qui supportaient l'ancien plancher. Seul toute la difficulté, étant seul,  réside dans le fait de maintenir les poutres en place pendant la découpe afin de ne pas coincer la chaîne de la tronçonneuse et de ne pas prendre la poutre qui doit peser une quarantaine de kg sur la tête… Je finis par trouver une solution et dès la première poutre coupée me rend compte que la partie encastrée dans le mur nord-ouest est totalement rongée et ne tenait que "pour faire joli". 6 minutes pour poser déposer le serre joint de la poutre précédente, le poser sur la nouvelle poutre et la tronçonner puis déplacer l'échelle à l'autre bout de la poutre et recommencer l'opération avant de transporter le bastaing dans la grande pièce d'a coté.

Les pierres sont posée à la terre et il faudra donc dégarnir tous les joints pour les refaire à la chaux aérienne. J'essaie aussi, sans succès, de comprendre la raison d'être d'un enduit qui se trouve en partie basse sur le mur du fond de la future cuisine.

Dans l'après midi, nous traversons Saumur toutes sirènes hurlantes pour aller réserver l'hôtel et l'utilitaire car en ce week-end de portes ouvertes du Cadre Noir la ville est submergée de touristes. J'en profite pour passer dans une grande surface de bricolage proche pour acheter une brouette et voir le prix des échafaudages.

Huit heures après notre arrivée et une visite de l'aubergiste chez qui nous prenons nos déjeuners (et qui me prend pour un débile mental), la moitié de la dalle de la cuisine est cassée, toutes les poutres sont retirées (à l'exception de celles des extrémités qui tiennent la grosse poutre de chêne), nous savons ou dormir, avons trouvé un utilitaire et avons repéré la déchetterie pour le lendemain. La nuit tombant nous appelle à d'autres activités plus ludiques. Au sortir d'un rond point la voiture vibre, sautille et émet un grognement inquiétant. Que se passe-il donc? Ce n'est "que" le tube du silencieux qui a cassé. N'ayant pas l'intention de m'éterniser sur le chemin du restaurant, d'un coup d'opinel je sectionne les deux silent bloc de caoutchouc et abandonne l'objet devenu inutile dans le caniveau.

Pour ce dimanche matin démarrage en trombe avec un aller retour à la déchetterie histoire de commencer à vider les centaines de kilogrammes de déchets accumulés au fil des décennies. Certaines "trouvailles" sont mises de coté avec l'idée de les mettre en scène quand la restauration des lieux sera terminée. Je termine ensuite la destruction de la dalle puis avec l'aide de Say nous sortons les plus gros blocs de ciment. De minuscules crapauds ont élu domicile dans les lieux. Enchanté par sa première visite notre voisin restaurateur revient avec sa fille et son cuisinier pour leur montrer de visu l'ambitieux projet… Ils repartirons avec quelques pêches du jardin qui agrémenterons les assiettes des prochains clients! Prise de cotes pour les portes et les fenêtres, dépose des moignons de poutres restants dans les murs et débit d'un gros bloc de tuffeau tombé de la paroi sous l'effet de la poussée des racines d'arbres qui poussent 15m plus haut. Cela me permettra d'une part de dégager le bloc et d'utiliser les morceaux pour tailler les appuis pour la fenêtre de la chambre.

Lundi journée Marathon: pendant que Say fini de prendre son petit déjeuner, je fonce acheter un peu de matériel dont 10m de grosse chaîne afin d'accrocher la longue poutre de la cuisine au plafond grâce aux tirants posés début septembre. A peine sortis de l'hôtel, nous allons récupérer l'utilitaire et j'en profite pour louer un échafaudage afin d'accrocher les chaînes à 5m de haut pendant que Say va s'enquérir du nom des propriétaires du terrain de dessus (que j'aimerais assez racheter) et du troglo situé au sud-est. Je décharge l'échafaudage sur le bord de la route puis repart dans le brouillard à 65km de la chercher le reste des pierres de tuffeau achetées début septembre. Quelques km après la ville de Richelieu, dans le brouillard je distingue un gros blaireau mort sur le bord de la route (l'animal, pas les blaireaux que l'on croise sur la route en région parisienne) je ferais un stop au retour car un squelette de blaireau serait du plus bel effet dans mon cabinet de curiosités. La palette est chargée et je rentre, malheureusement le blaireau est mort depuis trop longtemps et dégage une odeur pestilentielle, il restera donc sur e bas coté L Je téléphone à Say pour qu'elle commence à monter les plus petits morceaux de l'échafaudage avant que je n'arrive. Je monte puis monte l'échafaudage dans la cuisine puis tente de lever une extrémité de la poutre en espérant qu'elle ne glissera pas, ne tapera pas dans l'échafaudage et que moi même je ne ferais pas le grand plongeon… La bête fait tout de même sept mètres de long et doit donc peser dans les 600 Kg tout de même! Finalement après avoir démonté puis remonté l'échafaudage de l'autre coté, usé du palan et du maillon rapide, la poutre flotte à 3m au dessus de notre tête en toute sécurité. Le temps passe trop vite et je dois redescendre l'échafaudage, vider la camionnette de ses pierres dont certaines doivent bien peser une centaine de kilos, recharger l'échafaudage et restituer la camionnette avant 18h. Bien évidemment c'est à ce moment la que le car de ramassage scolaire décide de passer dans cette rue ou deux voitures de tourismes ont déjà du mal à se croiser (le bougre passera même deux fois en 10mn alors qu'une belle et large route circule parallèlement à 50m de la). Du coup je dois interrompre le déchargement, déplacer mon véhicule puis reprendre mon travail. Dans la précipitation je saute dans le fourgon et m'empale le cuir chevelu dans le système de fermeture des portes arrières… Je suis bon pour une estafilade de 3cm qui saigne abondamment. Si nous avions été aux US, Mercedes se serait pris un procès bien mérité pour avoir embauché des ingénieurs aussi cons (j'avais déjà pensé cela de Volvo et Renault en changeant pompe à eau et courroie de distribution sur ma Safrane la semaine précédente ;-)) Nous restituons camionnette et échafaudage "just on time"  puis de retour, je hisse jusqu'au troglo la moitié des pierres, mais ce travail est épuisant et je décide de laisser les 6 plus grosses chez le voisin en attendant mon prochain passage. Nous papotons une petite heure de technique et de fournisseurs puis je ferme le troglo et vers 21h nous prenons la route.

Nous sommes sur la bretelle qui mène à l'autoroute A85 quand je vois soudain dans mes phares un serpent au milieu de la route. Je freine, recule en 4^ème vitesse pour aller voir l'animal. Une voiture passe à tombereau ouvert et voyant le reptile se contorsionner, je crains qu'elle ne lui ai roulé dessus. Finalement il 'en est rien, je crois que la couleuvre est juste un peu excitée et je la repose délicatement sur le bas coté de la route,  nous avons vu assez de bêtes écrasées ce WE et avons assez entendu de coups de feu de chasseurs toujours prêts à dégainer….

PS: avis aux chasseurs de trésors: c'est le moment de sortir les poêles à frire!

Je suis rentré hier matin d'Oman et le choc thermique fut pour le moins violent (autour de 45° à Muscat et 14° annoncés par le commandant de bord du vol Swiss qui m'a ramené au pays lors de l'atterrissage à Zurich).

Aujourd'hui pris d'une frénésie de productivité, j'ai prévu 5 rendez vous dans la journée:

-         La SAUR qui après 2 mois de course poursuite doit venir" voir" l'endroit avant de me proposer un devis;

-         Le sculpteur à qui j'aimerais confier la réalisation de quelques œuvres taillées à même les parois du troglo (voir ses sites dans les liens);

-         Une entreprise spécialisée en pompe à chaleur qui m'a été envoyée par un site Internet sensé me proposer 4 prestataires de services en 48h et que ne m'en a proposé qu'un en une semaine;

-         Aller récupérer un utilitaire puis des pierres de taille;

-         Enfin payer l'entrepreneur qui a posé les tirants de renfort de la voûte.

Levés à l'aube après une nuit d'autant plus courte que j'avais passé la précédente dans l'avion, nous partons sous une pluie diluvienne en direction de Tours. Pendant près d'une heure et considérant prendre des risques à la limite du raisonnable, je ne dépasserais pas les 80 Km/H sur l'autoroute A10. Une fois passée la Loire le ciel s'éclaircit et je peux enfin rouler "normalement" essayant de rattraper mon retard pour ne pas faire attendre le technicien de la SAUR. C'est à ce moment la et à peine 24h après mon retour sur le territoire national, terre d'accueil et de liberté que je me fais flasher! Bienvenue au pays….

Arrivé finalement avec deux minutes d'avances au rendez-vous j'attendrais patiemment le technicien pendant une demie heure…..

Le sculpteur un charmant jeune homme lui est à l'heure, je lui fais visiter les lieux et nous commençons à parler du projet. J'ai déjà quelques idées en tête et ses compétences ainsi que ses préférences venant s'ajouter à la topographie du terrain finirons par nous guider vers ce qui devrait être dans le grand séjour deux êtres fantastiques l'un aquatique et l'autre aérien se faisant tête et dans la grande salle une crucifiée tentant de se libérer de la pierre. Nous poursuivons cet entretien devant un repas chez nos sympathiques voisins restaurateurs.

Le prochain rendez-vous étant programmé une demie heure après la fin de notre repas, je décide d'aller récupérer l'utilitaire afin de gagner un peu de temps sur le programme de l'après midi. Nous rentrons au moment ou notre spécialiste des pompes à chaleurs arrive, après un rapide tour du propriétaire il me promet un devis pour la fin de la semaine prochaine: je me demande bien comment il va faire. Il faut dire que sa société a été la seule à répondre présente à l'appel suite au dépôt d'une demande de devis faite sur www.esay-devis.fr un site sensé vous mettre en relation avec 4 prestataires de services en 48h… Avec moi ils n'auront pas fait mieux qu'un prestataire en une semaine. Il paraît qu'il y a en France presque 3 millions de chômeurs….

Nous voilà partis sur les routes de campagne pour aller chercher mes pierres de taille. Les devis proposés par les différents tailleurs de pierre contactés m'ont paru tellement ahurissants que j'ai fini par trouver, depuis Oman, une carrière à 65km du troglo et qui propose la même chose pour 30% du prix! Bon pour le transport ils réclamaient 300€ HT, je louerais donc une camionnette pour 65€ TTC et économiserais presque 300€ en deux heures de travail. Seule ombre au tableau la camionnette est trop petite pour charger les deux palettes de pierres et je devrais faire un deuxième aller-retour. Je décharge la camionnette sur le bord de la route pour pouvoir rendre la camionnette dans les temps, ou presque, merci au responsable de l'agence Europcar de Saumur pour sa gentillesse.

De retour au pied du troglo mon voisin que je ne connaissais pas sort pour me proposer de l'aide. Je décline d'abord son offre pensant m'en sortir avec la claie de portage achetée la veille au vieux campeur et puis j'ai calculé le poids de chaque pierre qui ne doit pas dépasser 50Kg. Après une tentative, je me résous à accepter cette offre généreuse. Mon voisin, fils de l'ancien propriétaire du troglo est tailleur de pierre!!!! Son père ne m'en a rien dit et j'ai cherché par monts et par vaux une compétence qui était à quelques mètres de chez moi… Il m'explique que mes pierres ayant été coupées la veille, elles sont gorgées d'eau et qu'un pierre sèche de 22 x 30 x 50 pèse déjà une bonne soixantaine de Kg. Les miennes pèsent donc allègrement dans les 80kg!!!! Nous monterons à dos d'homme puis à la main puis à l'aide d'une brouette que je tire pendant qu'il la pousse, dix pierres sur les 13 déposées deux heures plus tôt. Les trois pierres restantes attendront mon retour chez lui.

Départ précipité pour débarquer à 21h chez le poseur de clous que je règle et qui nous offre en plus quelques bouteilles d'un vin mousseux local que je devrais déguster un de ces jours. Ce jeune homme et son équipe ont posé 22 "clous" dans la voute afin soit de maintenir en place des bocs en cas de mouvement de terrain soit pour me permettre de suspendre une petite surprise que je vous réserve... Quand je dis des clous, ne vous y méprenez pas: pour 10 000€ j'ai eu droit à de VRAIS clous dont certains mesurent 4m de long et font 25mm de diamètre!!! 

Départ pour Paris à 22h et arrivée à la maison à 1h00 le lendemain. Une belle journée donc.

Une fois n'est pas coutume, une petite explication de gravure sur ce que je considère comme étant l'une des causes principales de la situation économique actuelle en France. Vous avez tous constatés, pour les plus âgés d'entre vous au moins, que la France était passée de première dans pas mal de domaines à dernière à peu près partout! Il n'y a guère que pour le taux d'imposition que nous restons leaders mais ce n'est pas l'objet du débat même si ce dernier sujet peut être en partie mécaniquement lié au premier.

Les entreprises françaises n'ont jamais considéré le service comme étant une priorité mais plutôt comme un mal nécessaire imposé par ce cochon de client. Les anglo-saxons sont de ce point de vue bien meilleurs que nous. La d'ou je vous écris, en Oman, c'est carrément le service avant tout, presque excessif dans la mesure ou la qualité du produit lui même peut en pâtir parfois…. Dernier exemple en date qui ne me touche pas, un couple d'anglais vient dans la région de Saumur avec sa belle Citoën XM (je n'ai jamais compris cet engouement des deux jours de vaines recherches, ils ont fini par demander à leur petit garage anglais de leur envoyer la pièce par la poste!!!! Je crois que cet exemple à lui seul très représentatif de la différence qu'il anglais pour les Citroën) et tombe en panne. Jusque la, avec une Citroën, rien d'anormal. La ou l'affaire devient cocasse c'est qu'après avoir parcouru tous les garages de la région et après y a entre la France et l'Angleterre dans le domaine du service. Moi qui ai acheté plus de 500 objets sur e-bay je ne vous parlerais pas es services postaux français. J'ai lu récemment que la poste allait embaucher, histoire de ne pas se coltiner une nième grève encore 10 000 postier de plus!!! Grand bien fasse à ceux a qui cela permettra de retrouver un job mais est ce que cela va changer quelque chose, nos postiers étaient-ils débordés au point que au moins une fois par semaine nous faisons l'objet d'erreur de distribution, que les colis sont régulièrement perdus ou volés quand ils ne sont pas endommagés, que les horaires de passages sont aléatoires tout autant que les horaires d'ouverture de notre poste annexe, ou bien simplement nos petit postier et leurs chef en ont ils tout simplement RAF de la qualité de service de la poste?  Ici en Oman le prix du timbre est de moins de 0,10€ et tout va bien malgré le fait que je me disais que c'est l'endroit en Oman ou les gens sont le moins accueillant… Peut être le syndrome postal gagne-t-il le monde entier comme une pandémie grippale.

Revenons en au projet du troglo, objet de ce blog et qui subit lui aussi de plein fouet cet état d'esprit français. Je ne reviens pas sur les affres liés à l'achat lui même, obtention du prêt et incompétence de l'agent immobilier car vous avez déjà suivi tout cela en détail mais à ce qui suit. Je décide donc de viabiliser les lieux au plus tôt afin qu'au moins je n'ai plus a utiliser ce bruyant groupe électrogène et que les maçons puissent travailler sans avoir à aller au puit J Ma compagne a qui l'on avait recommandé de passer par je ne sais quel organisme (encore un de plus des fois qu'il n'y en aurait pas assez) pour savoir s'il y avait les viabilités dans la rue a du attendre trois semaines et téléphoner je ne sais combien de fois - parfois jusqu'à 20 fois par jours - pour s'entendre dire "ce n'est pas moi", "je ne suis pas au courant", "mon collègue est en vacances" etc etc avant d'avoir confirmation que OUI au 21^ème siècle dans la rue à 50m de la mairie d'un village touristique de 500 habitants située à 7km à vol d'oiseau de Saumur il y a bien l'eau courante et l'électricité! Un miracle non?

Donc l'organisme gérant l'eau, j'ai nommé la SAUR, après nous avoir baladé pendant deux semaines supplémentaires pour les raisons évoquées plus haut nous fait savoir qu'il suffit d'aller sur leur site Internet, de télécharger un formulaire et de leur renvoyer après avoir fait signer le document à la mairie. Aujourd'hui en France, je me demande bien comment les gens qui n'ont pas Internet peuvent vivre. Nicolas devrait offrir à chaque français un PC et une connexion gratuite. Ce n'est pas fini, ceci nous permettra d'avoir un devis puis peut être un jour d'avoir l'eau…. Nous avons donc confié le document à la mairie qui a été super réactive et a renvoyé le document dès le lendemain à la SAUR. Depuis, silence radio.

Vienent ensuite nos amis d'EDF qui, comme tout le monde, histoire d'être de moins en moins efficaces et surtout de diluer les responsabilités on séparé (comme il y a bien longtemps la SNCF et Réseau ferré de France ce qui donne lieu a de joyeuses anecdotes) la partie vente d'électricité de la partie distribution. Bien sur pas d'interlocuteur unique et c'est au client de faire la chasse aux infos. Je finis par tomber aux hasard de mes navigations sur le net sur un numéro en 0 800 avec un sympathique robot à l'autre bout - la aussi malheur à celui qui n'a pas un téléphone à fréquence vocale – qui finit par me conduire à une charmante jeune femme qui après une dizaine de minutes me confirme que les installateurs vont passer le 27 juillet pour installer mon compteur de chantier. Compteur de chantier que je dois d'ailleurs fournir moi même (400€ quand même) et que je m'empresse donc d'acheter chez LM. Le boîtier est un beau boîtier en plastique avec le logo et la marque EDF !!! La question est donc de savoir pourquoi EDF ne vient pas avec son boîtier et ne le facture pas dans sa prestation ou qu'au moins le client ait le choix entre fournir son propre boîtier ou acheter celui d'EDF. Elle termine en me précisant que pour gagner du temps les installateurs me ferons parvenir un formulaire par e-mail que je devrais remplir et retourner afin qu'ils puissent intervenir. Nous sommes le 16 ou le 17 juillet. Bien évidemment, je rappelle le 22 n'ayant aucune nouvelle des dits installateurs et je tombe sur un jeune homme à qui je veux donner mon No de dossier mais qui me répond ne pas en avoir besoin…. Après 10mn d'une discussion de sourds il comprend enfin que c'est pour une INSTALLATION de compteur de chantier et me met en attente, puis me reprend pour prendre ce fameux No de dossier, puis me remet en attente, puis me reprend en chargeant un peu ses potes pour le délais d'attente et me précisant que "pour une installation le 27, je ne vais pas vous mentir, c'est bâché mais vous allez recevoir demain par mail le document". Finalement le document me parvient par mail le 28 à 17h. Pour un copier coller d'un message avouez que c'est un poil longuet, qu'est ce que ça va être quand il va s'agir de sortir la pelle et la pioche…. Notez que la pelle et la pioche ils ne sont pas prêts de la sortir car maintenant que j'ai reçu leur papier et que je suis à 6000 Km du troglo je découvre qu'en PLUS de fournir le boîtier, je dois aussi mette en place une terre faute de quoi ils ne ferons pas le raccordement, que je dois aussi fixer le boîtier comme ci et comme ça faute de quoi ils ne ferons pas le raccordement, et que ce dernier doit être à moins de 3m du point de raccordement faute de quoi ils ne ferons pas le raccordement!!! Voilà sauf que déjà leur point de raccordement je ne sais pas ou il est et que je finis par le demander quel con un jour a dit "le client est roi". Je vais donc continuer à faire tourner le groupe, désolé pour les voisins et pourquoi pas acheter des panneaux solaires bien que je considère que ce soit une parfaite arnaque.

Voilà ça c'était pour les grandes institutions publique, venons en aux sociétés privées.

J'avais contacté sur les recommandations de l'expert géologue deux entreprise l'une plutôt artisanale et l'autre plutôt "industrielle" je choisi finalement l'artisan bien que l'autre entreprise m'ai fait étalage de toute sa technologie et son savoir faire sans pour autant avoir répondu à mes demandes pourtant très précises. De plus l'artisan pouvait commencer hier alors que l'autre ne commençait qu'en septembre à cause d'un gros chantier pour la mairie de Saumur prévu pendant l'été.

Mon artisan donc me recommande donc un ami tailleur de pierre pour les quelques travaux de reprise que je dois efFectuer. Le jeune homme, la trentaine passée, visiblement passionné de troglo, se pointe donc de 22 avec crayon et carnet pour faire quelques relevés. Bien évidemment il veux tout remplacer de peur que tout ne me tombe sur la tête, je lui explique donc que d'une je veux conserver au troglo son caractère rustique et que de deux la battisse doit être la depuis 2 à 300 ans, que j'en ai 48 et n'ai pas l'intention de bâtir pour la prospérité. Nous ferons donc le minimum minimorum. A la question quand pouvez vous commencer il me répond "et bien je n'ai pas de stock, la carrière est fermée en août donc pas avant fin septembre". Ha problème!!!! Puis quand je lui demande quand je peux espérer son devis il me répond "et bien je vous l'envoie par la poste" et moi de lui dire que je vis à 6000 Km de la et qu'un e-mail ou un fax serait tout de même mieux. La le jeune homme me regarde et me dit " mais je n'ai ni fax ni Internet". Comment aujourd'hui on peut espérer gagner sa vie sans aucun moyen de communication? Sans compter sur le fait que dans cette région 80 de ses clients doivent êtres anglais.    

Cerise sur le gâteau, l'entrée du troglo étant situées à 7,88m au dessus du niveau de la route et le terrain n'étant pas assez vaste pour pouvoir y faire cheminer un accès je décide de combiner escalier d'un mètre de haut devant la pore principale, chemin à la pente maximum recommandée par la DTU soit 18% et table élévatrice pour hisser ma voiture à trois mètres au dessus du sol. J'en parle à l'artisan qui ne voit pas de problème majeur à la réalisation de ce projet d'un point de vue du terrassement et je me lance donc dans une recherche effrénée de fournisseur sur internet. Une société italienne qui dispose d'un site bien fait et d'un formulaire de demande de devis me répond dans les 24h avec un prix qui me semble correct. Une autre société située en France dans la Moselle n'a pas daignée me répondre à ce jour et une autre, Dans la Marne, décidément,  ACI Elévation, que je cite car l'échange a été surréaliste et m'a mis hors de moi (Echange) au travers de son représentant refuse carrément de vendre!

Je précise qu'il s'agit d'un achat à 20 000€ et que ce sont donc des italiens plutôt que des français qui vont avoir le marché.

Tout ça, c'est long je sais, pour dire que quand comme moi on voyage beaucoup de par le monde, ce que devrait peut être faire Nicolas, mais sans ses deux nouveaux jets privés, on comprend vite et mieux pourquoi il y a 3 millions de chômeurs et aussi pourquoi ce n'est pas prêt de s'arrêter! Et donc pourquoi, en dehors du salaire des députés et des hauts fonctionnaires et des deux nouveaux jets de Nicolas, on paie autant d'impôts. Alors les gars, sortez vous les doigts du culs et apprenez ce que veux dire SERVICE et tout ira mieux.

Ce fut une semaine un peu compliquée mais nous avons tout de même réussi à passer deux jours au troglo pour faire avancer (enfin on espère) un peu le projet. La semaine a mal commencée quand je me suis aperçu que rien n'avait bougé depuis mon dernier passage en France pour les raccordements aux viabilités, j'ai donc du reprendre le processus depuis le début afin d'obtenir les documents nécessaire à l'établissement des devis qui permettrons de passer commande et enfin obtenir le raccordement à l'eau, l'électricité et le tout à l'égout. Le but de ce voyage était double, rencontrer une dernière fois les sous-traitants afin de débuter les travaux avant la fin du mois et installer une porte afin de limiter l'accès à l'endroit et ainsi pouvoir y laisser de manière permanente une partie du matériel.

L'aventure de la porte débute en Oman car je m'étais mis dans l'idée de faire manufacturer par les artisans locaux une belle porte en bois exotique avec des panneaux sculptés. Un ami omanais c'est décarcassé pour me trouver une menuiserie capable de réaliser cette commande mais malheureusement l'entreprise en question est dirigée par un indien, résultat: un lapin au premier rendes-vous alors que nous avions parcouru 80Km pour aller le voir, un retard d'une heure au deuxième rendez-vous puis un devis digne d'une commande d'état avec un montant faramineux et un délai de livraison qui l'était tout autant! Résultat je décide de me débrouiller seul. Je trouve donc sur e-bay de belles planches de chêne bien sèches de 45mm d'épaisseur, 4,20m de long et 35 cm de large pour seulement 55€ pièce. Je réquisitionne donc mon pote Philippe et son break pour aller chercher ce trésor à 100Km à l'est de Paris. Le sympathique propriétaire des planches devant notre équipage improbable prend pitié de nous et nous propose de livrer le tout gracieusement le lendemain matin en région parisienne. La deuxième étape, plus délicate, consiste à se procurer les accessoires nécessaires à la fabrication de la porte car je les veux robustes et en acier inoxydable. Première tentative au BHV de la rue de Rivoli ou après être tombé au rayon serrurerie sur un vendeur for peu aimable qui me demande "mais qu'est-ce que vous appelez une penture?" un peu comme si un vendeur automobile vous demandais "mais qu'est ce que vous appelez une berline?" le responsable du rayon quincaillerie bâtiment me propose très gentiment de me garde les 4 qui restent en réserve jusqu'à ce que je passe les prendre dans l'après midi. A la caisse la vendeuse est au bord de l'apoplexie lorsqu'elle m'annonce le prix de 170 € pour ces quatre bouts de métal. Il m'en fallait 6, je trouverais les deux autres le lendemain dans une grande surface à deux pas de chez moi…. Première phase de mise aux dimensions approximatives le lendemain et ponçage des faces avec du matériel électroportatif, mon beau centre d'usinage étant à Lyon pour le moment. Compte tenu des dimensions et du poids des portes (initialement je pensais faire une seule porte de 2,40 x 1,40m mais manipuler une telle pièce de 150 Kg seul devenait un défi insurmontable) je dois réserver un utilitaire pour deux jours.

Le matin du départ nous sommes à pied d'œuvre de bonne heure mais au moment de revenir charger la camionnette notre chien à disparu. Il nous faudra une bonne heure pour le retrouver et nous décidons donc de l'emmener avec nous. Tant bien que mal nous arrivons sur place à 15h. La journée est bien entamée et l'après midi ne sera pas très productive d'autant que nous avons rendez-vous à Saumur a 20h pour assister au concert donné par le petit ami de la fille des gens chez qui nous passerons la nuit (un couple d'anglais qui exploite un gîte que je vous recommande La Croix Joreau). Le lendemain rendez vous avec le responsable de l'entreprise qui doit poser les tirants de refont de la voûte du troglo ainsi qu'avec le tailleur de pierres. Le tailleur de pierre qui n'a ni fax ni e-mail, ce que j'ai beaucoup de mal à comprendre quand on veut faire des affaires et que l'on a trente ans… m'annonce qu'il n'a absolument pas de stock et que la carrière est fermée en août. Pas d'espoir d'obtenir mes pierres avant fin septembre donc… Il faut que je trouve une solution alternative pour au moins une partie des travaux. Dans l'après midi je fini de poser la porte tandis que Say passe une couche de lasure (j'aurais aimé en passer deux mais la nuit nous rattrape. Nous dînons à 20m de la dans un resto que je vous recommande pour son bon rapport qualité prix mais surtout pour son ambiance 100% indiens d'Amérique et la gentillesse des propriétaires (Un Monde Perdu 17, route de Saumur Parnay. 02 41 40 12 23).

Retour à la maison vers 3h30 du matin.

Ca y est nous sommes au jour J à l’heure H à l’endroit marqué d’un grand X sur la carte, autrement dit le 26 juin 2009 à 14h00 chez le Notaire saumurois chez qui je dois signer l’acte authentique qui me rendra définitivement, a moins que el fisc ne me le saisisse, propriétaire de ce troglodyte sur lequel j’ai jeté un jour de janvier mon dévolu.

Nous arrivons bien évidement les premiers, bien que nous soyons pile à l’heure, déduisez-en ce que vous voulez mais cela signifie que le notaire, l’agent immobilier et les vendeurs sont en retard… Quelques minutes seulement rassurez vous. Une fois confortablement installés dans le grand bureau vide du notaire de province nous pouvons commencer le rituel habituel que je commence à bien connaître. Le notaire a un peu de mal à se faire à l’idée qu’il a en face de lui à sa droite non pas Monsieur et Madame R mais Monsieur R et son agent immobilier Mlle K. Débutant sur un ton un peu emprunté et très solennel il finira, après que je lui ai parlé de mes activités professionnelles, par nous appeler mes « chers amis » et nous gratifier de quelques plaisanteries dont seuls les commissaires priseurs et les notaires ont le secret.

45 minutes plus tard tout est bouclé : les vendeurs et l’agent immobilier ont leur chèque en main et moi un certificat de propriété que me permettra de lancer les démarches administratives avant de recevoir dans quelques mois mon titre de propriété définitif.

J’ai donné rendez-vous à 16h au responsable d’une entreprise a qui j’avais demandé de m’établir un devis avant même de signer le compromis de vente, histoire de pouvoir planifier un peu les dépenses à venir. Mous devons faire un point de l’évolution du projet qui depuis à un peu mûri dans mon esprit. En attendant qu’il arrive, je décide de commencer à poser les quatre projecteurs de 300W que j’ai décidé d’installer de manière permanente dans la grande salle histoire d’y voir un peu plus clair lors de mes futurs travaux mais aussi pour pouvoir laisser le bruyant groupe électrogène à l’extérieur. J’avoue ne pas être très pressé de passer à la deuxième phase des travaux programmés…. Il va s’agir en effet de se balancer au bout d’une corde à 15m du sol une cisaille ou une tronçonneuse à la main afin de purger la crête de la falaise de ses plus gros arbres. Lorsque je démarre le groupe et que la lumière illumine les parois de cet immense volume, mon regard est immédiatement attiré par des milliers de petits points noirs disséminés sur la surface claire de la roche. Une observation un peu plus attentive révèlera que ces « points » sont autant de beaux moustiques venus se mette à l’abris de l’orage qui menace ! Mon entrepreneur arrive et, la ou je ne sais sur quel critère subjectif, j’attendais un campagnard d’une cinquantaine d’années, je découvre un jeune homme trentenaire, tatoué et portant une boucle d’oreille. La discussion s’engage d’une part sur ma vision de la sous-traitante (Je ne suis disposé à sous-traiter que dans deux cas très précis, celui ou je ne sais pas faire et celui ou le coût de la sous-traitance est inférieur a la somme d’agent que je gagne en continuant à travailler.) et d’autre part sur l’évolution de mon projet et la chronologie a mettre en place. Je veux pouvoir dès que possible fermer la partie qui fut habitée afin de ne pas avoir à transporter en permanence des centaines de kg entre Paris et le troglo. Il faut donc prioritairement poser clous et tirants et bâtir le massif de renfort sur la partie ouest du troglo. Je me chargerais du nettoyage de la végétation et n’envisage pas pour l’instant de poser le moindre cm² de grillage hors de prix et ô combien inesthétique ! En revanche, je souhaite évacuer, si le prix en est raisonnable (je n’ai absolument pas la moindre idée du coût que cela peut représenter entre 50 et 150 000€), la terre située dans la partie arrière du troglo. Il faudra élargir les portes, transporter la terre sur 150m à l’aide de tapis roulants. Fort sympathique, le spécialiste me propose même de me prêter sa tronçonneuse pour que je puisse réaliser le travail que je ne vais pas lui sous-traiter ! C’est aussi pour cela que la province m’attire.

Une fois reparti, me voila face à mon challenge du jour : trouver une voie pour accéder à la partie supérieure du troglo, y attacher ma corde puis me laisser glisser en priant que ni la corde ni de descendeur ni le baudrier ne lâcherons. Accessoirement, je devrais aussi éviter de me prendre un rocher ou un arbre sur la tête et de me couper un bras ou une jambe avec la tronçonneuse ! Je dois vous préciser que je souffre du vertige et que la simple vue d’un film ou l’acteur marche sur un toit me met très mal à l’aise…Say me dépose au milieu des vignes, j’enfile mon baudrier et me voila parti pour la grande aventure. Je découvre que le terrain qui surplombe MON troglo est aussi plein de petites anfractuosités qui n’ont rien à voir question taille mais sont assez harmonieusement réparties et pourraient faire de jolies petites chambres. Je trouve un solide acacia ou attacher ma corde et m’approche du bord. Finalement je suis assez surpris par la facilité avec laquelle je me lance dans le vide. C'est sans doute du au fait que je suis particulièrement motivé par le fait d'économiser 2300 € pour quelques heures de travail! S’ensuit un ballet dans lequel je m’agite, montant en voiture, redescendant avec la corde tantôt une cisaille à la main, tantôt une tronçonneuse, je coupe, je taille, j’explore, je tente de libérer des arbres coupés, longs de huit ou dix mètres et qui sont restés accrochés à la paroi par des lianes, du lierre ou des arbustes plus modestes. Ils s’écrasent quinze mètres plus bas dans un fracas impressionnant.

Deux heures et demies après il est vingt heures trente et la fatigue n’étant pas bonne conseillère dans ce domaine, je décide que nous allons dîner. L’excellente mémoire de Say (quand cela l’intéresse seulement) nous permet de retrouver dans le village voisin un sympathique resto troglodyte lui aussi qu’avaient fréquenté quelques semaines auparavant un couple d’amis que nous appellerons « les chéris ». L’endroit est calme, le propriétaire charmant et intarissable sur les vins de la région. Je découvre d’ailleurs deux excellents crus dont l’un est produit à quelques centaines de mètres de ma nouvelle acquisition ! Plats raffinés et très bien présentés mais adition un peu trop salée à mon goût : 90€ à deux avec pour seul alcool 3 verres de vins (dont un microscopique ;-)) Pour la région je trouve cela un peu exagéré. Tout autant d’ailleurs que la chambre d’hôtel, désuète à souhait, avec une salle d’eau microscopique pour 65€ sans le petit déjeuner facturé lui 10€ (on ne parle pas d’un american breakfast mais bien d’un PdJ français). Nous sommes tellement fourbus que nous nous endormons rapidement jusqu’au lendemain matin huit heures.

Retour sur le chantier pour la poursuite des travaux et un nouveau rendez-vous avec une entreprise locale. Cette fois-ci l’entreprise est plus grande donc le contact moins personnel mais la qualité du travail est la et le choix s’avèrera difficile. Nous abordons le sujet délicat de l’accès au troglo. Il va falloir être inventif si l’on veut pouvoir accéder en voiture jusqu’en haut. Une étude par ordinateur de la pente moyenne et des volumes de terre à retirer dans la cave principale va être lancée. Je reprends mon activité de bûcheron en m’attaquant aux deux plus gros arbres. Il faut être vigilant à ce que l’arbre tombe du bon coté, ne coince pas la lame de la tronçonneuse et enfin ne reste pas accroché, comme cela m’est arrivé, à d’autres arbres situés plus bas. Accroché à une corde l’on est ni aussi fort ni aussi mobile que les deux pieds fermement encrés au sol ! Nous décidons de déjeuner à cinquante mètres de notre chantier dans le restaurant dont les murs appartiennent toujours au vendeur du troglo et dans lequel c’est installée une sympathique famille dont le chef est un biker fan d’indiens d’Amérique. Partant cheveux longs et tatouages, c’est un solide gaillard au franc parler et au regard franc ;-) Le décor est 100% indien mais la nourriture 100% française de bonne qualité pour un prix cette fois-ci raisonnable. La aussi on me dit de ne pas hésiter à venir chercher une aide matérielle en cas de besoin. Nous allons faire quelques courses dans le magasin de bricolage qui se trouve être un peu loin à mon goût habitué que je suis à mon confort parisien. Il sera important de mieux anticiper les prochaines fois. Fin de l’élagage, de l’installation de l’éclairage qui fonctionne parfaitement et donne un chouette look à la cave. Pose du nécessaire panneau « propriété privée interdit d’entrer » car j’ai constaté que depuis notre dernier passage des gosses sont venus s’amuser ici ! Une conseillère municipale qui passe distribuer un programme de festivités pour le mois prochain nous avoue d’ailleurs y être elle-même venue s’amuser étant jeune…. Nous décidons de laisser en travers du passage quelques gros arbres histoire de dissuader les curieux.

Retour tardif à la maison sans encombre pour ce premier WE campagnard. Say qui c’est chargée de la logistique et de l’ébranchage est comme moi heureuse de retrouver son lit.

De guerre lasse, je me préparais mentalement à me résigner à ne pas mener à bien ce projet quand Say reçoit le même jour et la veille de me rejoindre pour Oman,  les propositions de ma banque, le Crédit Agricole lent comme une limace mais performant en terme de taux et de GE rapide comme l’éclair mais un peu cher tout de même.

Tous deux prennent une garantie hypothécaire sur ma résidence principale comme si le troglo allait s’envoler !!! J’aurais emprunté la même somme pour partir en vacances ou pour acheter une voiture, j’aurais obtenu une réponse en 48h et sans garantie. A l’heure ou Natixis qui a perdu 3 Md € en 2008 en achetant du virtuel (mon troglo ne l’est pas vraiment) verse 90 M € de bonus à ses cadres et ou l’on renfloue les banques avec mes impôts, il y a de quoi avoir légèrement la haine comme disent nos sauvageons.

Comme je suis bien en Oman….

Il y a d’ailleurs ici aussi des tentatives assez rustiques et anciennes d’aménagement de cavités naturelles. Je suis certain qu’une petite prospection permettrait de trouver des choses intéressantes ! Deux grottes plutôt sympathiques sont ouvertes aux curieux.

Bref, le projet est maintenant sur les rails et rendez-vous est pris chez le notaire pour la signature de l’acte authentique le 26 juin à 14h00.

A peine descendu de l'avion en provenance de Muscat nous voilà repartis, munis d'un télémètre laser, d'un groupe électrogène et de puissants éclairages afin d'ausculter de plus près l'endroit….

Nous quittons la région parisienne de bonne heure histoire d'être à l'heure au rendez-vous malgré les aléas météo des derniers jours… Finalement arrivés avec une heure et demie d'avance nous tentons d'avancer le rendez-vous, sans succès, ce qui nous conduit à tenter une visite du château local. Fermé le lundi comme une vulgaire boutique le spectacle n'en est pas moins au rendez-vous, en effet arrivent sur le parking au même moment que nous deux véhicules de pompiers immédiatement suivis de la grande échelle qui se rendant compte de l'impossibilité d'accéder au château par la fait demi-tour sous notre regard mi amusé mi curieux. Nous suivons à distance respectable ces valeureux soldats du feu qui visiblement vont récupérer un animal qui c'est mis en mauvaise posture…. Finalement passant la main par une meurtrière du mur d'enceinte je réussi à shooter le sauvetage d'une jeune femme ayant décidé de jour la que la vie ne valait pas d'être vécue…..

Nous arrivons sur les lieux du rendez-vous quelques minutes avant l'agent immobilier, juste le temps pour faire un tour du village et voir les troglos environnants. La majorité ont été restaurés et sont destinés à la location saisonnière. Un peu plus loin un hôtel visiblement assez luxueux a investi une succession de cavités qu'il utilise comme autant de chambres. Enfin, le maire du village voisin a créé un village d'artisans d'art afin de valoriser son patrimoine naturel.

L'heure du rendez-vous arrive, le jeune homme chargé de nous faire visiter les lieux n'est pas très sur de lui, a chaque question précise il répond d'un "peu être" ou d'un "je pense" bref il ne sait rien. Voilà typiquement ce que j'appelle rémunérer un agent immobilier pour rien, il ne met pas en valeur produit, n'explique pas ce que l'on peut en tirer bref ne fait pas son job. Pire quand je lui demande si l'on peut jeter un oeil sur les titres de propriété et le rapport de l'expert géologue il n'a rien! Compte tenu de mes échéanciers, je lui demande de prendre rendez-vous au plus tôt avec un expert, quitte à ce que je prenne en charge financièrement son intervention.

Nous repartons avec la ferme intention d'aboutir très rapidement à un compromis avec le vendeur afin de pouvoir transformer ce petit paradis souterrain en un lieu magique.

D’une part j’ai toujours été attiré par ce qui est hors du commun et les habitations n’échappent pas à cette règle. Donc après avoir envisagé très jeune d’habiter sur une péniche (malheureusement les vraies places de stationnement sur la seine coûtent en région parisienne plus cher que la péniche elle-même) puis plus tard dans un avion (mais la ce sont les coûts de transport et de manutention qui sont hors de portée du commun des mortels), je me suis finalement contenté d’aménager mes appartements et maison de la manière la plus fonctionnelle et la plus originale possible.

D’autre part lors d’un dîner de Noël, en Alsace, chez ma belle famille, je me retrouve a papoter de camions Saviem avec un autre fêlé qui lui collectionne ce genre de chose. Je précise qu’il ne collectionne pas des maquettes mais des camions grandeur nature! Bref, quelques jours après notre retour à la maison me voila sur le site de petites annonces qu’il m’a fait découvrir me disant que, ma fois, un petit SG2 pas cher pouvait  toujours être utile. Vous qui surfez sur Internet vous n’êtes pas sans savoir que les chemins qui mènent d’un point à un autre sur la toile sont rarement des lignes droites…

Je décide donc, sur ce site que je vous recommande, de regarder si par hasard il n’y aurait pas une église ou une chapelle à vendre dans un endroit sympa et à un prix raisonnable. Pour mémoire nous sommes à quelques jours de la CRISE mais pour l’instant l’immobilier reste à des niveaux jamais atteints. Chemin faisant, je ne débusque pas d’églises, trop petites ou trop chères mais un troglo tout près de Saumur pour un prix qui me semble très attractif compte tenu de la surface exploitable de 700m².

Nous sommes le 8 janvier 2009 et l’histoire débute ainsi………